L’Acta (Instituts techniques) et l’APCA (chambres d’agriculture) ont annoncé le 8 novembre 2016 la naissance de la société Api-Agro. La création de cette SAS concrétise un projet amorcé en février 2016.
Mise en commun des données
L’objectif d’Api-Agro est de mettre en commun toutes les données collectées par les instituts techniques et les chambres d’agriculture. Ces données pourront ainsi être mises à disposition des acteurs de la recherche et du développement agricole, voire des agriculteurs. Selon la nature des données, l’accès sera gratuit ou payant. Les modalités de paiement ne sont pas encore définies. La partie technique est confiée au spécialiste Open Data Source, qui gère notamment le site Blablacar.
Utiliser le principe des API
La solution Api-Agro repose sur une API (Application Programming Interface ou interface de programmation applicative). Pour comprendre le rôle d’interface de l’API, on peut la comparer à une télécommande de télévision. La télécommande est une interface qui permet d’agir sur la télévision sans toucher aux fils et aux circuits imprimés qui la composent. Les boutons de la télécommande correspondent chacun à une action précise. Pour que cela marche, il faut utiliser l’interface (la télécommande) de la façon qui a été prévue lors de sa conception. L’API, c’est pareil. C’est une interface pour les applications et les logiciels, c’est-à-dire un outil fourni par un serveur pour accéder à certaines de ses données, sans avoir accès à l’intégralité de sa base de données.
Développer des OAD
Avec l’Api-Agro, l’objectif pour les chambres d’agriculture est de faire évoluer le métier de conseiller. Ces derniers pourront s’appuyer sur les masses de données, les croiser et les analyser pour dispenser leurs préconisations. Du côté des instituts techniques, ces bases de données vont servir à proposer de nouveaux logiciels d’aide à la décision (OAD). Ainsi, Arvalis vient de développer un logiciel de surveillance des maladies du blé uniquement après traitement des données historiques, sans aucune expérimentation. La SAS Api-Agro sera financée dans un premier temps par l’Acta et l’APCA. À partir de janvier 2017, des fonds privés pourront investir dans la structure.