Aussitôt après avoir avalé deux gouttes d’huile essentielle de ravensare, mélangées à du miel, Virginie a été prise de vomissements violents. « La recommandation était d’une goutte, mais deux ont dû tomber ! » explique-t-elle. Fabienne, elle, a ressenti un malaise, suivi de troubles digestifs, après avoir appliqué sur son visage une crème hydratante additionnée de deux gouttes d’huile essentielle de géranium. « Celle-ci contient du terpène, explique Joëlle, pharmacienne, un composé très volatil mais puissant, responsable de ce type de réaction en cas d’inhalation. L’origine végétale des huiles essentielles les fait souvent considérer, à tort, comme inoffensives, mais ce sont des produits extrêmement concentrés, qu’il faut manier avec prudence. » La professionnelle de santé nous livre ses conseils pour prévenir ces problèmes.
Achetez vos huiles essentielles en pharmacie, au moins dans un premier temps, et faites-vous bien préciser les conditions d’utilisation, notamment les doses. Le plus souvent, une seule goutte par application suffit.
Pour des usages cutanés, diluez-les toujours avec des huiles végétales (argan, amande, abricot…). Ne les mélangez pas avec un autre produit cosmétique, le risque étant une réaction chimique imprévue.
En cas de souci, appelez le centre anti-poison. Le plus souvent, il n’y a pas grand-chose à faire, si ce n’est attendre que les effets indésirables disparaissent, en général au bout de quelques heures. Attention aussi aux confusions possibles entre les noms, comme celle fréquente entre les huiles essentielles de ravintsara, qui provient du camphrier et dont le nom botanique est Cinnamomum camphora, et celle de ravensare, dont le nom botanique est Ravensara aromatica.