Les prix de transport de matières premières sèches sont en rade depuis 2008, et ils ont atteint leur plus bas niveau au début de l’année 2016. « Depuis huit ans, l’offre de navires a explosé. La demande ne suivant pas suffisamment, les prix ont chuté », explique Alexandre Boy, analyste chez Agritel. Alors que le tarif locatif d’un Panamax pouvait atteindre les 90 000 $/jour avant 2008, on observe aujourd’hui des prix de l’ordre de 5 000 $ à 8 000 $. Une chute vertigineuse qui ne manque pas de fragiliser le secteur du vrac et du transport maritime. « Le plus gros risque dans notre activité, c’est la faillite d’un transporteur après le départ d’un bateau. Celle-ci peut entraîner le blocage de la cargaison durant près de six mois », explique-t-on chez Invivo (lire encadré).
Légère reprise
Cependant, l’indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs sur vingt routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales…), a presque triplé depuis le mois de mars 2016. Il est passé de 300 points à 921 points début octobre. Quant au Baltic Panamax Index (BPI), qui compile les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie Panamax, il augmente moins fortement et de façon plus volatile que le BDI. Après être passé de 300 points en mars 2016 à 740 en avril, le BPI stagne aux alentours de 600 points. « C’est une légère reprise que l’on peut apercevoir depuis le mois de février », estime Alexandre Boy. Néanmoins, « même si les cours du pétrole remontent, l’offre de bateau reste énorme et le marché du fret maritime est lourd et extrêmement volatil », précise InVivo.