Les surfaces françaises de maïs doux sont de nouveau passées sous la barre des 20 00 hectares. En recul de 6 % par rapport à 2015, elles ne représentent plus que 18 800 ha. Une tendance qui se retrouve également à l’échelle européenne, avec une chute de 4 % pour l’UE à 28, et seulement 67 000 ha.
En France, où les surfaces de maïs atteignaient historiquement 25 000 ha, elles n’afficheront plus que 18 000 ha en 2018, selon l’AGPM (1). « Cette baisse de la production, entamée depuis 2015, permet d’assainir les stocks », précise Matthieu Çaldumbide, responsable économique et syndical de l’AGPM maïs doux. La hausse de 900 ha d es surfaces en bio explique aussi ce résultat pour le conventionnel. Cependant, la campagne 2016 a atteint des résultats proches de l’objectif fixé, autour de 210 000 tonnes. Et ce malgré un printemps pluvieux, un été chaud et sec, et un coup de vent le 13 septembre, qui a engendré 10 à 20 % de pertes. « Sans ces conditions défavorables, nous aurions eu une production record », affirme le responsable.
Baisse en grande distribution
Du côté des industriels, les difficultés concernent la consommation. « Le marché du maïs doux en grande distribution est en baisse cette année. Alors qu’habituellement, il est stable, voire légèrement haussier », explique Philippe Carreau, président de l’AETMD (2). Le printemps inhabituellement pluvieux explique, selon lui, la baisse de consommation cette année, puisque le maïs doux se consomme en Europe essentiellement en salade ou en barbecue, durant les beaux jours. Dans l’Hexagone, la chute de consommation a atteint 8 %.
Plus généralement, l’AGPM maïs doux remarque une diminution de la part de marché française. « Face à ce constat, nous incitons les distributeurs à privilégier le « made in France » », ajoute Matthieu Çaldumbide.
(1) Association générale des producteurs de maïs.
(2) Association européenne des transformateurs de maïs doux.