«A Pâques, les prix de l’agneau ne sont pas remontés aussi haut que nous l’espérions, regrette Daniel Gaillard de l’Association pour la défense et la promotion des agneaux certifiés de Poitou-Charentes (ADPap). Ils sont restés en dessous de ceux de l’année dernière et n’ont pas retrouvé le niveau de la cotation de Noël. » Certains agneaux sous signe de qualité se sont négociés jusqu’à 7,30 €/kg de carcasse. Le prix moyen pondéré entrée abattoir des régions, selon FranceAgriMer, pour la semaine du 21 au 25 mars, était en hausse de 0,17 €/kg, à 6,51 €/kg. En 2015, la même cotation avant Pâques affichait 6,72 €/kg de carcasse. La fête religieuse calée précocement sur le mois de mars ne facilite pas l’approvisionnement. Elle implique des luttes de début d’été, parfois compliquées à réussir, sans compter qu’il n’est pas toujours facile d’avancer son calendrier de mise à la reproduction.
Stable en brebis
Sur les marchés, les volumes baissent. « Plus Pâques est tôt, moins l’approvisionnement est facile, confirme Samuel Bionda, chef des ventes sur le foirail de Sancoins. Les effectifs se sont tenus jusqu’au 23 mars avec près de 2 000 têtes présentées, mais avec des poids d’animaux un peu en retrait. Depuis, nous sommes à 600 têtes. » Cela permet aux cours de se maintenir. Sur certaines places, la baisse est amorcée, comme à Réquista, où les cotations des agneaux gris ont reculé de 0,25 à 0,30 €/kg vif le 4 avril. En revanche, les tarifs des brebis pourraient bien continuer à se maintenir jusqu’à la mi-mai. « Les éleveurs sont tenus de conserver le nombre d’animaux déclarés jusqu’à cette date, et cela limite les apports », précise Samuel Bionda.