Le ministre de l’Agriculture a annoncé mardi 30 août le plan national de réduction de la production laitière, complémentaire au plan d’aide européen annoncé le 26 août. Bruxelles a débloqué deux enveloppes de 150 et 350 millions d’euros (M€).
La première enveloppe est destinée à aider les éleveurs à réduire leur production en échange d’une aide de 140 €/1000 l non produits, dans la limite de l’enveloppe. Ce montant devrait soutenir la réduction d’environ 1,07 million de tonnes de lait en Europe. Les éleveurs volontaires s’engagent à réduire leurs volumes sur trois mois à partir d’octobre, novembre, décembre ou janvier. Ils s’engagent à baisser d’au moins 1,5 tonne leurs livraisons sur cette période par rapport aux mêmes mois de l’année précédente (volume de référence), et dans la limite de 50 % de ce volume de référence. Les fiches de paiement du lait de cette année et de l’an dernier feront foi.
La deuxième enveloppe est laissée à la discrétion des États membres, sous certaines conditions. La France se voit attribuer 49,9 M€, qu’elle a décidé de doubler pour la porter à 99,8 M€ et la consacrer au lait et à la viande bovine - le lait restant la priorité absolue. L’objectif est de renforcer l’aide européenne, pour la porter à 240 €/1000 l. Elle sera ainsi plus attractive, avec un effet rapide attendu sur le marché. Ce bonus sera plafonné aux premiers 5 % de baisse des volumes engagés et uniquement sur ceux qui bénéficient déjà de l’aide européenne.
Une téléprocédure sera mise en place sur le site de FranceAgrimer le XXX septembre. Pour la première période d’octobre à décembre, les inscriptions seront à faire avant le 21 septembre. Le ministère conseille aux éleveurs de s’engager rapidement, avant épuisement de l’enveloppe européenne et application d’un stabilisateur sur les volumes aidés.