En 2015, la production de lait de consommation a chuté de 2,4 % par rapport à l’année précédente. Depuis plusieurs années, l’érosion de la consommation intérieure pénalise les ventes : 2,6 milliards de litres de lait ont été écoulés en grande distribution, selon le Syndicat national des fabricants de lait de consommation (Syndilait). Le déclin du petit déjeuner dans les habitudes des Français y contribue largement. Quelques laits dits « spécifiques » tirent tout de même leur épingle du jeu, en particulier le lait de chèvre (+ 19 %), le lait délactosé (+ 13,3 %), le lait bio (+ 7,1 %) et les laits aromatisés (+ 5,6 %). Ils pèsent aujourd’hui 20 % des volumes de lait liquide. En réponse à cette baisse de consommation, Giampaolo Schiratti, président de Syndilait, annonce quatre plans d’action pour redynamiser la filière (lire encadré).
Concurrence
En plus du rétrécissement du marché intérieur, la France subit la concurrence de pays voisins, comme l’Allemagne ou la Belgique, qui exportent notamment des laits « premiers prix ». Les importations de lait de consommation ont augmenté de 12,8 % en volume entre 2014 et 2015. Mais la balance commerciale nationale reste positive : 10 % du lait de consommation français sont expédiés à l’international, bien que cette proportion soit en baisse de 3 %. Les principaux clients de la France sont européens, Espagne, Italie et Portugal en tête, mais les transformateurs perçoivent les pays émergents d’Asie et d’Afrique, « largement déficitaires en produits laitiers », comme une opportunité. Leur objectif est de mettre en avant le savoir-faire français et son « lait d’exception. »