Avec les intempéries de juin, les récoltes de fruits d’été ont à nouveau été revues à la baisse. Elles avaient déjà été impactées par l’hiver trop doux.

Seul point positif, avec une offre faible, les cours sont en hausse. « Les fruits d’été ont connu un début de campagne difficile dû en grande partie à des conditions météorologiques maussades. Toutefois, depuis plusieurs semaines, des températures de saison et l’arrivée du beau temps ont fait nettement progresser la demande », précise Stéphanie Prat, directrice de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF).

L’abricot durement touché

Avec une production prévue de 206 000 t de pêches et nectarines pour 2016, contre 217 500 t en 2015, on observe une baisse de 5 % des récoltes cette année. « On note même une chute de 15 % de la production par rapport à la moyenne quinquennale », précisait Agreste au 1er juillet. La FNPF relève que la région Rhône-Alpes est la plus touchée par la baisse de production, avec - 20 % de pêches et nectarines récoltés par rapport à 2015. « L’année 2016 se différencie aussi par des nectarines de gros calibres. Leur prix au détail est légèrement supérieur à 2015 : 2,80 €/kg au 28 juillet (contre 2,70 €/kg en 2015) », poursuit Stéphanie Prat.

L’abricot semble plus durement touché par les problématiques de productivité. Alors qu’Agreste prévoit une baisse de 30 % de la production cette année (elle passerait de 160 100 t en 2015 à 111 300 t), la FNPF évoque des orages de grêle dévastateurs. Conséquence immédiate : les prix au détail sont en hausse par rapport aux trois campagnes précédentes, à 3,50 €/kg au 28 juillet (contre 3,20 €/kg en moyenne à cette date).

Carole Le Jeune