Dialoguer . Faire prendre conscience au jeune des dangers des drogues, dont l’alcool fait partie, est indispensable. Mais ce n’est pas simple. Pour que les messages de prévention fassent écho auprès des jeunes, il faut passer par leur propre regard, libérer leur parole, et aussi leur faire exprimer leur ressenti…
Vous devez responsabiliser votre enfant, lui faire prendre conscience, avec bienveillance, que l’alcool n’est pas un produit anodin. Pour cela, lancez le dialogue et apportez dans la conversation des arguments basés sur des faits réels. Cela peut être la situation d’un copain par rapport à l’alcool, une information diffusée à la télévision…
Pour être entendu, soyez convaincu. Et également convaincant : vous le serez d’autant plus que vous-même avez une attitude responsable vis-à-vis de l’alcool, au quotidien. Les parents sont un modèle identificatoire pour l’enfant. Ne pas consommer soi-même de produits influence positivement la perception et l’attitude du jeune.
Rester vigilant. Au quotidien, demeurez attentif au comportement, à l’équilibre et à l’entourage de Lucas, lorsqu’il est avec vous… Et surtout quand il est sans vous ! S’il se laisse entraîner par des copains qui boivent, il se trouve davantage exposé au risque d’alcoolisation. Or, celle-ci a des conséquences immédiates, notamment l’altération du comportement du jeune qui peut se mettre en danger.
Il y a aussi de réels risques à plus long terme. La prise d’alcool répétée ou massive (lors du « binge drinking », beuverie express chez les jeunes) détériore sérieusement le cerveau encore en maturation.
De plus, les risques de dépendance sont avérés : plus un jeune consomme tôt de l’alcool, plus son cerveau est préparé à en devenir dépendant !
Fixer des règles . Sachant cela, il ne faut surtout pas favoriser la permissivité dans la prise d’alcool ! Personnellement, j’applique la règle « Pas d’alcool avant 18 ans ».
À défaut, les parents doivent absolument veiller à ce que les jeunes en boivent le moins possible. Mieux que l’interdiction pure et simple, le sujet doit être discuté en famille, tout en restant ferme. Comme pour n’importe quelle drogue, le pire est de ne pas en parler.