Les inondations et les intempéries du printemps ont eu des conséquences catastrophiques pour les oiseaux qui nichent au sol, principalement dans le grand Bassin parisien et la région Centre. Pour cette nouvelle saison de chasse, le gibier à plumes, en particulier la perdrix, s’annonce rare. Les nids ont été noyés et beaucoup de perdreaux sont morts de froid. L’espoir réside dans les couvées de recoquetage, qui ont bénéficié du retard des moissons, notamment dans les Hauts-de-France.
Dix fois moins de sternes
« La vigilance et les efforts d’agrainage et d’aménagement s’imposent. 2016 est une année pour faire travailler son chien sans prendre son fusil ! », note la Fédération nationale des chasseurs. Ces derniers pourront se rabattre sur le pigeon ramier, très présent sur le territoire. Si les premières couvées ont été mouillées, elles n’ont pas été noyées, puisque l’espèce est arboricole.
Du côté des espèces protégées, les pluies diluviennes de fin mai ont joué sur la reproduction du balbuzard pêcheur, par exemple. Bien que plusieurs nichées de ce rapace des rivières aient été détruites, il n’est pas pour autant en danger.
« Sur la Loire, les sternes, qui nichent habituellement sur des bancs de sable, n’ont pas pu s’installer en mai-juin, car le niveau de l’eau était trop haut, l’explique Marie-des-Neiges de Bellefroid, chargée d’études à Loiret nature environnement. Contre toute attente, elles se sont installées en juillet, mais ont ensuite été dérangées par les promeneurs. Habituellement, nous surveillons de 500 à 600 couples sur tout le cours du fleuve dans le Loiret, dont une centaine aux environs d’Orléans. En 2016, nous n’en avons eu qu’une quarantaine. Cette année accidentelle n’est pas un souci pour la survie de l’espèce, mais il ne faudrait pas que cela se reproduise. » Le bel été a favorisé le développement des jeunes.