«Un habitat solidaire », c’est ainsi que Marcel Renault qualifie la résidence pour personnes âgées, que lui et son épouse Noëlle ont ouverte à Halles-sous-les-Côtes.

Pour cet éleveur retraité depuis deux ans, « l’objectif est d’offrir un lieu de vie pour des agriculteurs à la retraite, des personnes ayant toujours habité la campagne, qui sont seules, mais ne veulent pas aller dans une maison de retraite en ville. Des gens encore autonomes, à qui nous proposons des petits appartements de 35 à 40 m², pour un loyer modéré à 400 € par mois, charges comprises. »

La plupart des locataires habitent les environs. Sauf Jeanne, 94 ans qui, du Limousin, a rejoint le foyer il y a peu. « J’ai perdu mon fils. Je n’ai plus de famille proche et suis revenue dans la Meuse dont je suis originaire », explique la vieille dame, toujours alerte.

La résidence a été construite dans une ancienne grange que le couple a achetée. Les travaux ont coûté 600 000 €, sans aides aucune, car la plupart ont été réalisés avec l’aide de la famille. La capacité d’hébergement est de 19 logements. Pour le moment, la résidence accueille six personnes, bientôt sept, de 80 ans de moyenne.

L’hospitalité, le couple connaît : il possède déjà trois gîtes dans la commune, dont un de randonnée d’une capacité de 28 personnes. Ces structures d’accueil fonctionnent bien dans ce secteur orienté vers le « tourisme vert ». Halles-sous-les-Côtes est un petit village de 150 âmes, situé à 9 km de Stenay, petite ville la plus proche. « Il n’y a pas de commerce ici, souligne Marcel, mais un boulanger passe tous les jours. »

Animations en projet

« Notre foyer n’est pas une maison de retraite, insiste Noëlle Renault, les personnes doivent être valides. Mais à terme, nous voulons proposer des repas à prendre ensemble le midi dans la salle commune, déjà intégrée à la résidence. » Marcel, lui, a bien des projets pour animer les journées des résidents : un jardin, un petit musée agricole avec un atelier de rénovation de matériel ancien.