La filière du biométhane roule à plein gaz. GRDF a présenté le 1er décembre aux Rencontres sur le biométhane à Nantes les premiers retours d’expériences de sites de production et d’injection. Sur les onze sites étudiés depuis un an, la grande majorité fonctionne bien. La quantité annuelle d’énergie injectée pour dix des onze sites se situe entre 90 et 104 % du débit maximal théorique. Par ailleurs, sur seize sites agricoles mis en service avant 2016, 80 % ont demandé une augmentation de capacité entre 15 et 40 %.

Diversification des solutions et des acteurs

Le gestionnaire de réseau souligne par ailleurs que les techniques disponibles pour l’épuration sont plus nombreuses. On trouve aujourd’hui des solutions d’épuration par adsorption, séparation membranaire et bientôt par cryogénie. L’association Observ’er relève aussi que les acteurs sont plus nombreux : Verdemobil, Carbotech, Greenlane, Chaumeca, Air Liquide, Biogast, Prodeval…

Vingt-quatre sites d’injection à la fin de 2016

« Toutes les techniques en service aujourd’hui donnent satisfaction, reconnaît Michel Kersach, responsable de projets GRDF Pays de la Loire. C’est une belle preuve du dynamisme de la filière. » Le Journal des énergies renouvelables avance même que grâce à ces retours d’expériences positifs, GRDF devrait assouplir ses procédures, notamment lors des contrôles de conformité.

 

Le nombre de sites d’injection est passé en 2016 de dix-sept à vingt-quatre, dont vingt sur le réseau de distribution de gaz. Le tableau de bord sur le biogaz publié par le ministère de l’Environnement indique par ailleurs que la quantité injectée est en hausse de 20 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent. Entre le 1er juillet et la fin de septembre, la production s’élève à 54 GWh. Pour les trois premiers trimestres de 2016, elle est de 133 GWh. Le ministère souligne qu’elle est deux fois et demie plus élevée qu’au cours des trois premiers trimestres de l’année 2015.