La passion des miniatures agricoles est une potion magique dans laquelle est tombé Émile Astic quand il était petit ! Âgé de seize ans, ce jeune apprenti en CAP conducteur d’engins possède plus de 200 modèles, en grande majorité à l’échelle 1/32e, « la plus réaliste ». Moissonneuses-batteuses, tracteurs, remorques, ensileuses, charrues... Tous les travaux agricoles sont représentés dans sa collection. « Enfant, je jouais avec les miniatures qu’on m’offrait. Puis, peu à peu, j’ai commencé à les collectionner et à les mettre en scène pour représenter la vie à la ferme », raconte l’adolescent de Saint-Victor (Ardèche). « Quand son père partait faucher du foin, Émile l’imitait avec ses modèles réduits. Mais, à force de voir des tracteurs au milieu de notre salon, nous lui avons aménagé une pièce dans un hangar pour qu’il puisse s’adonner librement à sa passion », raconte Christelle, sa mère.
Loisir partagé
Émile a le souci du détail. Le réalisme de ses maquettes est impressionnant. Il faut dire qu’il y passe beaucoup de temps. « Je peux rester une journée entière à changer mes modèles de place, à peaufiner la cour de la ferme avec des gravillons, à charger les remorques de grains de céréales... »
Si, plus jeune, il se plaisait à collectionner les modèles de la marque Claas, il n’a aujourd’hui ni constructeur ni engin préférés : « Ce qui compte, c’est la cohérence de la mise en scène. »
Afin d’élargir sa collection, l’adolescent épie la moindre nouveauté sur des sites spécialisés (voir encadré) et recherche avec avidité le modèle qui lui fait défaut. « J’ai conscience que cette passion représente un budget important, car chaque engin neuf coûte entre 20 et 150 euros, mais je n’en ai jamais assez », confesse-t-il.
Ce loisir, Émile le partage avec son père, même si ce dernier a arrêté le métier d’agriculteur. « Il m’aide souvent à créer mes maquettes, comme en 2014, lorsque pour la finale départementale de labour, organisée par JA de mon secteur, j’ai exposé l’ensemble de ma collection 1/32e sur une grande remorque agricole », se souvient-il. En effet, dès que l’occasion se présente, le jeune collectionneur dévoile ses modèles au regard du public, toujours conquis.