Sur le plateau de Craponne, dans le nord de la Haute-Loire, une soixantaine d’hectares sont cultivés en semences de pommes de terre par quinze producteurs, en complément de leurs élevages laitiers ou allaitants. « Les sols granitiques légers avec des sables grossiers offrent un potentiel intéressant à cette culture de tradition, sur un plateau avoisinant 1 000 m d’altitude », explique Jean-Michel Darle, producteur à Félines et président de la coopérative du Haut-Velay. La structure regroupe dix producteurs, pour 40 ha de production de semences. Une quinzaine de variétés est commercialisée sous contrat aux établissements Perriol, à Albon dans la Drôme.

Il s’agit de variétés diversifiées comme la Mona Lisa, la Rosabella, différentes rattes dont la Linzer Delikatess, et des variétés régionales telles que la Vitelotte, la Bleue d’Artois et la Bleue d’Auvergne. Une des forces de la coopérative est d’avoir acheté du matériel d’occasion dans le nord de la France : deux planteuses, deux tamiseuses, une arracheuse. La structure compte aussi une chaîne de triage et d’ensachage, et un entrepôt frigorifique. Elle emploie un salarié à mi-temps.

Qualité gustative

« La pomme de terre est exigeante en attentions et en main-d’œuvre, explique Jean-Pierre Souveton, inspecteur des cultures au comité Centre et Sud. Le plateau de Craponne offre d’excellentes conditions sanitaires. La rusticité des plants et la valeur gustative des tubercules sont des qualités reconnues. » La productivité par hectare se situe autour de 15 à 18 t pour les plants, et la marge nette moyenne atteint 2 000 à 2 500 €/ha.

Près de 200 t de pommes de terre de consommation sont également cultivées sur le plateau à un prix de vente moyen de 50 cts/kg et une productivité d’environ 30 t par hectare.