C’est la saison de la tonte. Dans la bergerie d’Alain Noyer, éleveur de 400 brebis et de 50 chèvres à Mariac (Ardèche), les ovins se succèdent sous la tondeuse de Julien Valade, coopérateur de la Scop Ardelaine, basée à Saint-Pierreville. Le rythme est soutenu. En à peine deux minutes, chacune des brebis se voit retirer son lourd manteau selon la méthode néo-zélandaise Bowen, qui consiste à récupérer la toison en une seule pièce.

En Ardèche, près de 170 éleveurs font appel à Ardelaine. « Je n’ai ni la capacité physique, ni le matériel pour le faire moi-même », explique Alain, satisfait que sa laine soit traitée et transformée à quelques kilomètres d’ici, pour la fabrication de produits vendus en direct.

Critères de qualité

Cette année, plus de 400 kg de laine auront été récoltés chez Alain. Une production que Julien Valade estime « homogène et de belle qualité ». Des critères déterminants, qui conditionnent la rémunération. Tous les ans, Alain signe un contrat avec Ardelaine, qui lui garantit l’achat de la laine s’il respecte les critères qualité exigés : propreté, longueur, origine de la fibre, absence de résidus chimiques. Les tarifs d’achat en race BMC varient de 0,90 €/kg en paiement par chèque, à 1,37 €/kg en paiement par bons d’achat. Des tarifs qu’Alain juge intéressants. « Je tiens à être payé à la fois par chèque et en bons d’achat, à valoir sur les produits fabriqués par la Scop : matelas, vêtements, couettes… Cela ne couvre pas mes frais de tonte, mais c’est une valorisation non négligeable. »

Chaque année, 60 t de laine sont collectées par Ardelaine dont 45 t en race BMC. Les laines qui ne peuvent être transformées par l’entreprise sont achetées à un prix de base (0,26 €/kg) et revendues pour un usage industriel.