Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne et ministre de la Défense, s’est rendu lundi 23 mai, à l’heure de la traite, sur l’exploitation laitière de la famille Ronsin. Ce Gaec de trois associés, situé à Bédée (Ille-et-Vilaine), est à la tête d’un troupeau de 110 vaches sur 133 ha. Le président de la Région en a profité pour dévoiler les grandes mesures d’un plan d’aides pour le lait et la viande bovine. L’essentiel des propositions porte sur les mesures agri-environnementales (MAE). Principale nouveauté : désormais, tout le territoire breton est concerné par le dispositif MAE (maintien et évolution). Il y avait urgence, car les agriculteurs ont jusqu’au 15 juin (date de dépôt du dossier Pac) pour se mobiliser.

30 millions d’euros

Le deuxième point du plan porte sur l’accompagnement des agriculteurs dans l’évolution de leur système par la réalisation de diagnostics, aidés à hauteur de 1 000 € par exploitation. La Région va proposer trois types de diagnostics (lire ci-dessous). Elle apportera également une aide de 500 000 euros à la création d’une AOP (association d’organisations de producteurs), pour une meilleure organisation de la filière laitière. Quant au secteur de la viande bovine, les jeunes qui s’installent bénéficieront d’un prêt d’honneur de 40 000 euros, étalé sur dix ans, avec différé de remboursement de trois ans, à l’instar de ce qui se fait en porc.

Au total, c’est une aide supplémentaire de 30 millions d’euros que la Région apporte avec ce plan pour soutenir l’élevage. L’enveloppe MAE représentait jusqu’alors un montant de 183 M€ sur cinq ans. « Nous avons des priorités et l’agriculture représente un enjeu majeur », a affirmé Jean-Yves Le Drian.

« L’objectif de ce plan est de permettre à la Bretagne d’être compétitive, à l’exemple de l’Irlande, et même de faire mieux que ce pays grâce aux MAE », estime Olivier Allain, vice-président de la Région en charge de l’agriculture. La volonté est de rendre les exploitations plus autonomes sur le plan protéique, pour être moins dépendantes financièrement. « L’accompagnement de la Région viendra sécuriser le changement de système », affirme-t-il.