«Le travail de remise en confiance avec nos partenaires a porté ses fruits, se félicite Patrice Labrosse, président de la coopérative de production avicole de Saône-et-Loire (CPASL) (1) dont le cœur de métier est le canard. L’an passé, 1,3 million de palmipèdes ont été produits chez 40 producteurs. Ils ont été abattus chez Palmidor (Trambly), l’abattoir de LDC. L’arrivée du groupe volailler dans les années quatre-vingt-dix et sa politique de rachat des concurrents avaient inquiété. Les relations sont désormais apaisées. « Nous travaillons ensemble au développement de nouveaux marchés, explique Patrice Labrosse. En Allemagne et dans les pays de l’Europe du nord, certains opérateurs sont prêts à payer plus cher un canard lourd traditionnel, élevé dans le cadre d’une filière où les conditions de bien-être animal sont mises en exergue. »
De nouveaux bâtiments
Une nouvelle génération de bâtiment a été développée conjointement. Un prototype a été mis en service l’an passé. Les canards à peau jaune nourris au maïs, blé et tourteau de soja, de 5 kg pour les mâles et de 2,8 kg pour les femelles, sont élevés sur sciure pendant 84 jours à la lumière naturelle. Les surcoûts au niveau de la production sont pris en compte dans le prix d’achat des animaux. L’objectif à moyen terme est d’implanter quinze bâtiments de 1 250 m2 pour sortir 300 000 à 400 000 canards par an.
Le dynamisme de l’activité de la CPASL doit beaucoup aux décisions prises en 2009-2010. « La plupart du temps, l’atelier « canards » n’est que complémentaire à l’élevage bovin viande ou laitier. Pour motiver les éleveurs, nous avons puisé pendant deux ans dans nos fonds propres. Nous avons amélioré la grille de rémunération et réduit le prix de l’aliment. Le suivi technique en élevage a été renforcé. » Avec une meilleure rentabilité, l’activité a gagné en attractivité. Les producteurs ont amélioré leurs performances : l’indice consommation est passé de 2,75 à moins de 2,6 (2,3 chez certains). La production s’est développée et la CPASL assure aujourd’hui la moitié de l’approvisionnement de l’abattoir Palmidor.
(1) et les départements limitrophes.