Nous serions à la veille d’une « véritable révolution industrielle », selon les plus euphoriques. Toujours est-il que la troisième dimension, autrement dit la 3D, ouvre aujourd’hui des portes, y compris en agriculture. La précision et le prix, devenu plus abordable, des imprimantes 3D sont les principales avancées mises en avant pour imaginer la fabrication d’outils ou de pièces, à un coût de production très concurrentiel (lire page 14). Mieux, des objets en matériaux biodégradables pourraient être tissés avec une imprimante 3D, à partir d’amidon et de fibres de céréales.
Les plans libres de droit qui circulent maintenant (et pour l’instant) sur internet rendent cette technologie accessible.
Alors gadget hi-tech réservé à quelques esprits bricoleurs « Géo Trouvetou » ou innovation à réelle valeur d’usage ? De récentes applications, qui viennent de voir le jour en utilisant le principe de l’impression 3D, retiennent l’attention.
Ainsi, en matière d’agriculture de précision, des machines dotées d’une batterie de capteurs permettraient de semer, fertiliser, traiter au plus près des paramètres de culture enregistrés.
En élevage, des caméras 3D apportent des éléments de fiabilité et d’objectivité, en complément de l’œil humain, pour mesurer l’état corporel des animaux. Avec, en corollaire, des opportunités pour limiter leur stress et améliorer le confort de travail de l’éleveur.
Le secteur du bâtiment et celui des équipements semblent très prometteurs à court terme. Souplesse de réalisation, fabrication sur mesure... Autant d’avantages mis en avant. De quoi remodeler le marché des pièces d’usure. Car il devient envisageable, en quelques heures, de concevoir en petites séries celles strictement adaptées à ses besoins.
Il restera à bien jauger les questions de fiabilité et de garantie, en particulier concernant les matériaux employés, surtout s’il s’agit de métal.