L’OPA s’effectuera au prix de 2,80 euros par action, ce qui représente un montant total supérieur à 636 millions d’euros en cas de succès. Le groupe français a pris le contrôle du groupe agroalimentaire italien en 2011 via une OPA hostile mais a connu régulièrement de fortes tensions avec certains actionnaires minoritaires.

L’un d’entre eux, le fonds Amber Capital, a ainsi déposé une plainte en 2012 auprès du procureur de Parme, suspectant de « sérieuses irrégularités » commises par des membres du conseil d’administration, soupçonnés d’avoir agi en privilégiant les intérêts de Lactalis au détriment de ceux du groupe italien.

En question : la mise en commun de la trésorerie (cash pooling) et le rachat par Parmalat en 2012 d’une filiale de Lactalis, LAG (Lactalis American Group), à un prix jugé trop élevé.

« Après plus de cinq ans aux commandes de la société, le groupe souhaite lui donner une nouvelle dynamique qui pourrait être plus facilement et plus efficacement atteinte sur le long terme sans faire appel au marché d’actions », explique le communiqué de Lactalis au sujet de l’OPA.

« Le prix offert de 2,80 euros pour chaque action, qui n’a jamais été atteint depuis 2011, inclut une prime supérieure à 11 % sur la moyenne des prix officiels du dernier mois et de près de 15 % sur la moyenne des trois derniers mois », souligne le groupe français.

Parmalat s’envole à la Bourse de Milan

À la suite de l’OPA de Lactalis, Parmalat (qui commercialise aussi les marques italiennes Galbani, Vallelata ou Santal) s’envolait à la Bourse de Milan, bondissant de 9,73 % à 2,82 euros vers 12h40.

Le numéro un mondial du lait, Lactalis avait racheté Parmalat en 2011 pour 3,4 milliards d’euros.

L’entreprise fondée par André Besnier en 1933 à Laval, toujours dirigée par ses descendants, affiche sur son site internet un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros en 2015 et 229 sites industriels dans 43 pays.

Elle emploie 15 000 personnes en France sur un total de 75 000 salariés dans le monde.

AFP