« Lors des vœux 2017 de l’Inao, nous pourrons présenter à Stéphane Le Foll 40 mesures agro-environnementales », s’est satisfait Jean-Luc Dairien, directeur de l’Inao, lors d’un bilan de fin d’année, ce mercredi 14 décembre.
L’Inao est fier d’avoir relevé le challenge que lui a lancé son ministre de tutelle. Ces mesures doivent encore fait l’objet d’une approbation par les différents comités pour qu’elles soient définitivement validées. Ce qui est prévu lors du premier trimestre 2017. Il faudra donc attendre encore pour les découvrir.
Le directeur de l’Inao préserve un certain flou sur leur contenu. Quand le voile sera définitivement levé, les organismes de défense et de gestion (ODG) devront choisir d’en introduire une ou plusieurs dans leur cahier des charges. Ou d’y renoncer. Les cahiers des charges modifiés avec ces mesures seront quasi automatiquement validés par l’Inao. Les ODG pourront également imaginer d’autres mesures que celles définies par l’Inao mais elles devront alors se soumettre au processus classique de modification des cahiers des charges et devront les justifier.
Obligation d’exemplarité des AOC
Pour Jean-Luc Dairien, les ODG ne doivent pas tergiverser sur l’intérêt ou non d’adopter ces mesures. « Elles répondent à une anticipation sur une évolution inéluctable. Dans les 20 ans qui viennent, l’agriculture n’ira pas dans un autre sens qu’une meilleure prise en compte de l’environnement. C’est le consommateur qui le réclame ! Les signes de qualité ont un lien au terroir et de protection de ces terroirs. Ils ont une obligation d’exemplarité car c’est une condition de crédibilité pour l’AOC. Dans le domaine, nous ne ferons pas la révolution mais cette orientation doit être affirmée ! » a-t-il commenté.
À ceux qui s’interrogent sur la perte économique possible de généralisation de pratiques environnementales, Jean-Luc Dairien répond sur la nécessaire réflexion économique qui doit guider les ODG. « À elles de créer les conditions d’une organisation commerciale pour que la charge financière soit supportable » estime-t-il. Et de rappeler que l’Inao attend que « chaque ODG adopte une approche économique. À chaque fois qu’il y a une évolution des cahiers de charges, elle doit se demander : qu’est-ce que cela me coûte, qu’est-ce que cela me rapporte ». Une analyse coût/bénéfice classique !