Coop de France a ouvert mercredi son congrès annuel, avec la ferme intention de défendre le potentiel économique des 2 274 coopératives et unions dans l’industrie agroalimentaire française. Ces dernières ont pour elles d’avoir su se maintenir à flot dans un contexte difficile : elles affichent un chiffre d’affaires de 86 milliards d’euros en 2015, pour un résultat net global dépassant le milliard d’euros.
Mais la rentabilité est à la peine, avec un taux de marge (EBE/CA) de 3,87 % bien inférieur à la moyenne nationale, tous secteurs confondus. La faute aux contraintes qui pèsent sur des entreprises « ancrées tout au fond des territoires », insiste Coop de France. Mais aussi à « un monde en bouleversement total » et à un pays, la France, « qui souffre de sous investissements chroniques », a démontré l’économiste Philippe Dessertine devant l’assemblée.
Michel Prugue, président de Coop de France, a affirmé à cette occasion sa volonté de mettre la compétitivité économique au cœur du projet coopératif. Notamment en osant la croissance externe et le développement international, comme il l’avait confié aux journalistes, quelques jours plus tôt. « Pour survivre, il est vital pour les entreprises coopératives de s’engager à l’international », a confirmé lors du congrès Christophe Lafougère, directeur du cabinet de conseil Gira.
« Coop de France 2020 »
Ce dernier a aussi insisté sur l’intérêt de développer les relations qu’entretient la coopération agricole avec la société, que ce soit en devenant « pro-actif sur le développement durable » ou en mettant « plus en valeur les marques et l’origine coopérative des produits ». L’enjeu est grand, puisque ces derniers représentent un tiers des marques de grande consommation.
Cette thématique est au cœur du plan « Coop de France 2020 », dans lequel figure aussi la communication autour de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et le déploiement de formation et d’outils d’analyse stratégique : Mooc, séminaires sur la compétitivité…