La Région Normandie, le département de la Manche, l’agglomération de Saint-Lô, la ville de Saint-Lô et l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) « ont trouvé un accord » pour racheter 1,5 million d’euros le haras estimé par les Domaines à 5 millions d’euros, ont annoncé les collectivités dans un communiqué de presse.
Un accord entériné en janvier
Si l’IFCE a accepté ce tarif, c’est que les collectivités ont, par leurs investissements, contribué à cette valeur du haras estimée par les Domaines, a expliqué à l’AFP Christian Vanier, directeur général de l’IFCE. L’accord doit encore être entériné par le conseil d’administration de l’IFCE en janvier, précise Christian Vanier.
Un autre accord, sur le sort d’une vingtaine d’agents de l’IFCE à Saint-Lô, est par ailleurs en cours de finalisation. Saint-Lô est dans un département qui est le « cœur du selle français », selon l’IFCE. La filière équine représente 5 000 emplois dans la Manche.
Des projets autour du cheval pour les haras
L’Institut a annoncé au début de 2016 son intention de vendre neuf des vingt-deux haras nationaux français. L’IFCE a depuis signé le contrat de vente de quatre d’entre eux. Compiègne (Oise) a été vendu trois millions d’euros au début d’octobre à l’agglomération. Les haras bretons d’Hennebont et de Lamballe viennent d’être cédés respectivement pour 750 000 € et 400 000 € à des collectivités. Celui de Tarbes (Hautes-Pyrénées) a été racheté pour 1,75 million d’euros en juillet par la mairie. Ces acquisitions sont toutes liées à des projets autour du cheval, selon l’IFCE.
L’Institut compte encore céder les haras de Saintes (Charente-Maritime), Aurillac (Cantal), et Gelos, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), « idéalement en 2017 ». Il pense tirer plusieurs millions d’euros de ces cessions. Les huit haras vendus ou à vendre sont estimés entre 23 et 24 millions d’euros. L’IFCE avait annoncé au début de 2016 son intention de vendre un neuvième haras, celui de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), mais il ne fait plus partie de la liste.
Des baisses d’effectifs au sein des structures
Ces cessions vont de pair avec des réductions d’effectifs. Sur les 780 agents de l’IFCE, environ 300 travaillent dans les haras. Les effectifs des haras baissent de 8 à 10 % par an depuis six ans, selon Christian Vanier. Selon la CGT, l’IFCE comptait 1 144 agents en 2010. L’Institut est né en 2010 de la fusion de l’établissement public « Les Haras nationaux » (EPHN) et de l’École nationale d’équitation (ENE) de Saumur. En février la Cour des comptes avait recommandé la suppression de l’IFCE.