Le plan, doté d’une enveloppe de 996,4 millions de dollars, constitue la première phase de ce projet appelé à durer 15 ans, ont annoncé les deux organisations onusiennes. Il concerne surtout les pays en développement. « Nous avons des normes internationales pour la surveillance et le diagnostic de la PPR, un système mondial qui signale les épidémies et des normes pour les vaccins qui sont d’ailleurs très efficaces lorsqu’utilisés correctement », a déclaré la docteure Monique Éloit, directrice générale de l’OIE. Il existe également des normes internationales visant à empêcher toute propagation via le commerce, et des statuts pour les pays (indemne ou non).

Inspiré de la lutte contre la peste bovine

Le succès du plan dépend maintenant de la capacité des services vétérinaires de chaque pays, qui bénéficieront aussi du soutien de l’OIE. Il s’inspire de la stratégie visant à éradiquer la peste bovine, qui s’est avérée être un succès puisqu’elle a été éradiquée en 2011, une première pour une maladie animale, rappellent la FAO et l’OIE.

Près de 300 millions de petites familles agricoles dans le monde entier, dépendent des petits ruminants pour leur alimentation et leurs revenus. Depuis sa première apparition en Côte d’Ivoire, en 1942, la PPR s’est répandue dans près de 70 pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, alors que plus de 80 % des moutons et des chèvres du monde se trouvent dans ces régions. Au total, les dégâts annuels occasionnés par la PPR sont estimés entre 1,4 et 2,1 milliards de dollars.

La maladie tue jusqu’à 90 % des animaux infectés. Pourtant, elle est facilement évitable, grâce à des vaccins abordables qui peuvent être administrés pour pas moins de 25 centimes de dollars et qui protégeront l’animal pour le reste de sa vie.

E.C.