« L’école est davantage qu’un service public. Elle est un marqueur de la République et de la communauté nationale sur l’ensemble du territoire », selon les maires ruraux.

Comme souvent seule la règle du « plus c’est grand, mieux c’est » semble tenir lieu de politique territoriale. L’État veut fusionner toujours plus les regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), ou concentrer l’offre scolaire dans les pôles urbains en fermant toutes les écoles de moins de quatre classes.

Loi de finances « ruralicide »

Les maires ruraux reconnaissent qu’assurer la présence scolaire en zones rurales a un surcoût. Mais ils ont établi quelques principes qui devraient être respectés : établir et préserver un maillage scolaire apprécié à partir des caractéristiques locales ; accélérer l’équipement numérique des communes, facteur de pérennisation des écoles ; décider à partir du niveau local le plus fin la réorganisation de l’offre scolaire.

Hormis l’école, les maires ruraux ne décolèrent pas face au projet de loi de finances pour 2017 jugé « ruralicide ». Ils regrettent que l’État ait renoncé à la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Actuellement, les ruraux reçoivent une dotation deux fois moins élevée qu’en ville.

M-G. M.