Refusant l’idée de simples ajustements, le président de la commission des affaires européennes du Sénat, Jean Bizet, défend « la nécessité d’une réforme d’ampleur significative de la Pac, par l’introduction d’une dimension assurancielle passant par davantage de flexibilité entre les deux piliers ».
Il s’est exprimé le 5 octobre 2016, à l’occasion d’un échange de vues avec les membres de l’Amicale des conseillers aux affaires agricoles, une association qui regroupe les personnes en charge du suivi de ces questions à Paris, pour le compte des Etats membres de l’UE et d’autres partenaires internationaux.
Le sénateur des Républicains de la Manche a aussi souligné l’importance du dossier sur le bien-être animal, « dont les implications ne peuvent être sous-estimées, à la lumière de plusieurs expériences étrangères ».
Enfin, il a mis en garde contre les risques que représenterait une éventuelle remise en cause des règles d’accès au marché intérieur, ou une « renationalisation » de la Pac.
Pour Jean Bizet, ce type de réunion contribue à renforcer le poids de la France dans les instances européennes. « Notre pays doit trouver des alliés et faire davantage partager ses préoccupations », estime-t-il. Cela servira également à nourrir la réflexion du Sénat qui a constitué un groupe de suivi de la réforme de la Pac.