Des analyses réalisées sur des reliquats des échantillons positifs ayant abouti à une détection de la bactérie Xylella fastidiosa en 2015 confirment la présence de la sous-espèce multiplex de la bactérie. Ce qui est en cohérence avec les résultats initiaux du laboratoire de santé du végétal (LSV) de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). C’est ce laboratoire en partenariat avec l’Inra d’Angers qui a conduit ces travaux visant à mieux connaître la variabilité génétique des bactéries Xylella fastidiosa détectées en France.

« Quelques résultats obtenus par l’Inra orientent néanmoins vers la présence d’autres sous-espèces en recombinaison ou seules, détaille le ministère de l’Agriculture dans un communiqué paru le 29 septembre 2016. Ainsi, la sous-espèce pauca est identifiée dans un des foyers détectés, à Menton dans les Alpes-Maritimes. » Mais à ce stade, le ministère précise que « rien ne permet de conclure que la bactérie identifiée est identique à celle qui sévit sur les oliviers de la région des Pouilles (Italie) ».

Le ministère de l’Agriculture annonce « que tous les prélèvements et inspections effectués cette année autour du foyer de Menton ont donné des résultats négatifs ».

Méthodes analytiques harmonisées au niveau européen

Il précise par ailleurs que dans le cadre d’une discussion entre la Commission européenne et l’ensemble des États membres lors du comité d’experts qui s’est réuni à Bruxelles le 27 septembre 2016, « la France a proposé d’approfondir les travaux entre les différents laboratoires européens de façon à élaborer des méthodes analytiques harmonisées au niveau européen ».

Le ministère de l’Agriculture rappelle que « depuis la confirmation du premier foyer de Xylella le 22 juillet 2015 sur des plants de polygale à feuilles de myrte en Corse-du-Sud, une stratégie d’éradication et de surveillance a été mise en place sur tout le territoire français ». Plus de 12 000 prélèvements ont été réalisés et analysés, pour aboutir à la détection de 302 foyers au total en Corse, dans le Var et dans les Alpes-Maritimes.

La bactérie Xylella fastidiosa, transmise et véhiculée par des insectes, s’attaque à un très large spectre de végétaux hôtes : vigne, olivier, prunier, amandier, pêcher, abricotier, caféiers, chêne, luzerne, laurier-rose…