Selon une étude publiée le 21 septembre par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, sur les pratiques phytosanitaires en grandes cultures, l’utilisation des traitements phytosanitaires a progressé entre 2011 et 2014, « que ce soit en termes de nombre de traitements ou d’IFT (indice de fréquence de traitement).»

Ainsi, les IFT totaux sont à la hausse, sauf pour le maïs, la betterave et l’orge dont la situation globale est quasi stable.

Hormis pour l’orge et le colza ou les cultures n’utilisant quasi pas de fongicides (tournesol, maïs), l’IFT fongicide augmente entre 2011 et 2014. Pour le blé, il passe ainsi de 2,6 en 2011 à 3,1 en 2014, année marquée par une forte pression de maladie (en particulier de la rouille jaune) et en pomme de terre, de 12,7 à 15,5, 2014 ayant été plus favorable au développement du mildiou que 2011.

Quant à l’IFT herbicide, il est aussi orienté à la hausse pour les céréales à paille, le colza, le tournesol et le pois protéagineux alors qu’il est stable pour le maïs, la betterave sucrière et la pomme de terre. En revanche, l’IFT insecticide diminue pour le blé, la betterave sucrière et la pomme de terre entre 2011 et 2014. Il est stable pour les autres cultures.

En 2014, les IFT moyens tous traitements en grandes cultures s’échelonnent entre 2,4 et 6,5 selon les espèces, hors pomme de terre. Les IFT herbicides sont compris entre 1,2 et 2,9 et les IFT insecticides entre 0 et 2. Les IFT fongicides hors pomme de terre varient entre 0 et 1,7. Pour la pomme de terre, l’IFT tous traitements est de 18,9 avec un IFT fongicide de 14,4.

« Ces moyennes nationales recouvrent toutefois des disparités régionales »

« Ces moyennes nationales recouvrent toutefois des disparités régionales liées notamment aux spécificités pédoclimatiques, aux pressions parasitaires, aux potentiels de rendement et aux pratiques propres à chacun des territoires », souligne Agreste. Les différences régionales sont les plus marquées pour les céréales à paille, le colza, le pois protéagineux et la pomme de terre. Elles sont souvent dues à un recours différencié aux fongicides.

Selon l’enquête, « des pratiques d’application de doses inférieures aux doses de référence sont observées pour les herbicides et les fongicides, contrairement aux autres types de produits phytosanitaires comme les insecticides qui sont plus souvent utilisés à pleine dose.»

La grande majorité des surfaces ont été implantées avec des semences ou des plants traités. Les parts de surfaces implantées avec des semences non traitées sont les plus importantes pour le triticale, le pois protéagineux et la pomme de terre (environ 20 %). La quasi-totalité des surfaces reçoivent au moins un herbicide quelle que soit la culture. Une majorité reçoit aussi au moins un traitement fongicide, à l’exception du tournesol et du maïs. Pour les autres catégories d’usage (insecticides-acaricides, molluscicides, régulateurs de croissance…), les parts de surfaces traitées varient en fonction des cultures.

I.E.