La sélection génétique des troupeaux s’inscrit pleinement dans l’enjeu agroécologique en minimisant leur impact environnemental, selon une étude (1) de l’Institut de l’élevage (Idele) réalisée pour Allice (ex-Unceia, la fédération nationale des coopératives de sélection et d’IA).
En cinq ans, un élevage laitier passant de la saillie naturelle à l’insémination par de la semence issue de taureaux sélectionnés (schémas de sélection classique ou sélection génomique) peut réduire son empreinte environnementale de 7 à 11 %, conclut l’étude. Plus faiblement émetteur, un élevage allaitant peut, lui, diminuer son empreinte jusqu’à 2,5 %. « En race allaitante, un schéma génétique est huit fois moins impactant qu’un système en monte naturelle, deux fois moins en race laitière », mentionne encore l’étude.
« Moins d’animaux pour un même résultat »
Pour arriver à cette conclusion, l’Idele « s’est attachée à mesurer objectivement, par analyse du cycle de vie des produits (lait et viande), les effets bénéfiques de l’usage de taureaux améliorateurs par la voie de l’insémination, en ce qui concerne notamment la réduction des gaz à effet de serre », explique Allice dans un communiqué. Ce moindre impact environnemental des élevages est essentiellement dû au fait que les éleveurs recourant à la sélection utilisent moins d’animaux pour un même résultat. Autrement dit, il faut moins de vaches pour produire autant de lait ou un même nombre de vaches pour produire plus de lait.
Les données concernent aussi bien le changement climatique (empreinte carbone), la qualité des eaux (eutrophisation) ou l’acidification de l’atmosphère (pluies acides), que la raréfaction des ressources (énergie, eau, surfaces…).
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(1) Analyse environnementale des modes de sélection et de reproduction dans l’espèce bovine – Armelle Gac, Pascale Le Mézec, Jean Guerrier. Étude réalisée par l’Institut de l’élevage pour le compte d’Allice, disponible sur demande à communication@allice.fr.