« Il a beaucoup plu à la fin de l’hiver et au printemps. Nous devrions être capables de stocker ces excédents en prévision des épisodes de sécheresse que nous connaissons régulièrement. Malheureusement, il manque une politique volontariste de création de ressources en eau à l’échelle de notre région », a insisté Henri Bies-Péré, président de la FRSEA de la Nouvelle Aquitaine.

Les responsables syndicaux des douze départements se sont retrouvés mardi matin sur une exploitation laitière de Montagnac-la-Crempse (Dordogne) aux côtés des représentants de l’État et des élus régionaux et départementaux.

Blocage administratif des projets

En Nouvelle Aquitaine, la question de la création de réserves en eau est fondamentale. « C’est un enjeu majeur pour préserver l’agriculture sur nos territoires. Elle permet de sécuriser l’abreuvement des animaux, leur alimentation et l’irrigation. Le souci est qu’il y a plein de projets déposés. Ils sont bloqués administrativement et par manque de volonté politique », estime Eric Frétillère, maïsiculteur périgourdin et président national des irrigants.

L’exploitation sur laquelle se tenait cette réunion en est l’illustration : les exploitants ont dû abandonner le projet d’une troisième retenue d’eau de 40 000 m³ qui devait permettre de sécuriser l’activité (lait et châtaignes).

Parmi ses autres exigences, la FRSEA souhaite que la cartographie des cours d’eau soit réalisée en concertation et validée par la profession agricole, en tenant compte des usages locaux.

Claude Hélène Yvard