Momagri explique que le principal message que l’OCDE et la FAO ont mis en avant dans leur rapport est que « la période des prix agricoles élevés touche probablement à sa fin ».
Le think-tank cite un autre passage du rapport : « Les […] facteurs qui expliquent cette tendance sont la forte croissance de l’offre plusieurs années durant, le fléchissement de la progression de la demande dû à la crise économique globale, la baisse des prix du pétrole et la poursuite de l’accumulation des stocks […] ».
Pour Momagri, il s’agit là « d’une rupture importante avec le discours sur lequel la Commission européenne fonde ses orientations pour la Pac depuis 10 ans qui consiste à considérer que la perspective des 9 milliards de bouches à nourrir à l’horizon de 2050 tirera les prix agricoles à la hausse ».
« Mais le nouveau rapport ne dit rien sur la fin du « supercycle » des matières premières, ce qui confirme que les prix bas ne sont pas identifiés comme un problème. Pire les recommandations de politique agricole demeurent inchangées : il s’agit de stimuler la production… alors qu’on entre dans une période de surproduction ! », ajoute Momagri.