Le Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras) « alerte l’État sur l’insuffisance de l’accompagnement financier des entreprises de l’aval ». Dans un communiqué de presse du 23 mars 2016, il déplore que « le gouvernement ne prenne pas la juste mesure des conséquences sociales et économiques qui menacent plus de 4 000 emplois dans les entreprises de l’aval ».
« Seule une avance sur trésorerie remboursable de 60 millions a fait l’objet d’une annonce par l’État. Or, le 2 mai prochain, le vide sanitaire sera effectif dans les 18 départements, et 4 000 salariés des entreprises d’abattage et de transformation seront en chômage technique pour une période de 3 à 4 mois. »
Des risques de faillites et plans sociaux
« Le chiffre d’affaires perdu ne sera pas récupérable et la grande majorité des charges devra être assumée par les entreprises : sans aides de l’État, faillites et plan sociaux sont inévitables, particulièrement dans les nombreuses petites, moyennes ou grandes entreprises de la filière », redoute le Cifog, qui demande des avances de trésorerie, des mesures d’exonération ou d’allègement des charges sociales ou fiscales, et de financement total de la mesure d’activité partielle.
En revanche, concernant l’indemnisation des producteurs, la filière est « plutôt confiante ». L’enveloppe est 130 millions d’euros, et l’annonce d’un acompte de l’ordre de 50 % de la perte à la fin de mai est une bonne nouvelle. Néanmoins, « le Cifog reste vigilant sur les modalités de sa mise en œuvre ».