«Nous voulions impérativement intégrer des râteliers libre-service à notre stabulation pour gagner en souplesse de travail », indique Mikaël Leprat. À la tête de 120 charolaises avec son père Serge, à Jalesches, dans la Creuse, le jeune exploitant a couplé le dispositif à un couloir raclé, pour réduire la consommation de paille (lire l’encadré). Ce couloir, installé entre les cornadis et l’aire paillée des vaches, mesure 3,2 m de large.
Les râteliers qui surplombent le racleur ne sont approvisionnés que deux à trois fois par semaine. « Je les remplis avec du foin et de l’enrubannage quand j’ai du temps disponible, indique-t-il. Ces fourrages, s’ajoutent à une ration quotidienne d’ensilage de maïs (10 kg) et de céréales (1,4 kg). Cette disposition offre la possibilité de décaler dans la journée la distribution de l’ensilage. Cette dernière est effectuée avec une dessileuse pailleuse de 2,5 m3. « C’est un équipement simple et peu coûteux », précise Mikaël, qui souhaite limiter les frais de mécanisation.
Pas de concurrence
Les concentrés sont apportés manuellement. Pour faciliter cette tâche, trois bacs sont placés contre le mur extérieur du couloir d’affouragement. « J’ai prévu ce couloir suffisamment large, pour pouvoir circuler avec le tracteur, afin de ne pas être gêné pour la recharge des râteliers », complète-t-il. Les vaches accèdent au foin depuis le couloir de raclage. Ainsi, l’aire paillée n’est pas souillée. Les deux lots de 21 vaches placés au centre de la stabulation sont les mieux lotis, puisqu’ils ont accès à deux râteliers.
« Il n’y a pas de problème de concurrence dans aucun des lots, souligne Renaud Selles, de la chambre d’agriculture de la Creuse. Il y a suffisamment de place pour que les vaches, dominantes et dominées se relaient au cours de la journée. »