On trouve de tout dans la loi sur la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016 : des semences aux paysages, en passant par la police de l’eau et, bien sûr, les phytos. Outre une nouvelle gouvernance centralisée dans l’Agence française de la biodiversité, la loi introduit des nouveautés sur le volet agricole. Retenons notamment : l’interdiction des néonicotinoïdes au 1er septembre 2018 avec dérogations possibles jusqu’en 2020 ; la création des « zonages prioritaires pour la biodiversité » permettant d’imposer des programmes d’actions agricoles ; la reconnaissance des « espaces de continuités écologiques » correspondant aux trames verte et bleue dans les documents d’urbanisme ; la possibilité pour les propriétaires fonciers d’instaurer des « obligations réelles environnementales » avec l’accord du preneur ; la clarification de la définition des cours d’eau ; la facilitation de l’échange de semences de variétés non inscrites au catalogue officiel ; l’interdiction des brevets sur les plantes et animaux issus de sélection « classique » ou encore l’encadrement de la « compensation écologique » mise en œuvre lors de grands projets d’aménagement.