Comme la prim'holstein, la normande connaît, depuis l'indexation d'avril, un bouleversement des méthodes de calculs. Les index génomiques voient leur CD, c'est-à-dire leur fiabilité, progresser de 0,11 point. Comment ? « La population de référence augmente, les performances individuelles de femelles génotypées sont prises en compte et le nombre de marqueurs ADN passe de 500 à 3 000 », énumère Jean-Christophe Boitin, chez Evolution. Bilan : génomique et phénotype sont davantage en cohérence. « La production subit une grosse évolution, mais la morphologie et les fonctionnels sont plutôt stables, constate Matthieu Chambrial, chez Origenplus. De plus, les nouveaux calculs font la part belle aux taux. C'est important, car les industriels sont demandeurs de matière grasse, boostés par la bonne tenue des appellations fromagères. Il y a un véritable regain d'intérêt pour ce poste, laissé de côté ces dernières années. »
GÈNES DIFFUSION ENTRE DANS LA DANSE
La sortie reste marquée par une majorité de pedigrees griffés par Uperise. Voilà qui explique en partie le haut potentiel laitier et l'amélioration des index aplombs du cru 2 015. Quelques montages variés s'invitent également dans les catalogues. L'Institut de l'élevage estime qu'en 2014, plus de 80 % des inséminations ont été faites avec de jeunes taureaux évalués en génomique, sans filles. Les entreprises de sélection recommandent, une fois de plus, de varier autant que possible l'utilisation des taureaux dans les plans d'accouplement.
L'autre changement du paysage génétique normand, c'est l'arrivée imminente d'un troisième acteur, en plus d'Evolution et d'Origenplus : Gènes diffusion. Aujourd'hui, seul un taureau estampillé « GD » est disponible. Il s'agit d'Istart. Mais l'entreprise devrait présenter les pedigrees de ses premiers reproducteurs au Space, en septembre. « Une planche de taureaux en service devrait être éditée cet automne, avance Jérôme Bocquet, chez Gènes diffusion. Elle compterait sept animaux en plus d'Istart. »