Les fonctions de l’Isobus ne se limitent pas à faire communiquer le traceur et l’outil. Dans les versions dotées de fonctionnalités les plus basiques, le terminal du tracteur est au moins capable d’afficher et de piloter les réglages de l’outil, comme le ferait le boîtier de commande classique de ce dernier. D’ailleurs, certains affichages sur le terminal sont le reflet exact de celui du boîtier d’origine, les constructeurs n’ayant pas cherché à embellir l’affichage pour la version Isobus. C’est ce qui se passe, par exemple, sur un grand nombre de presses à balles rondes. Mais au-delà de cette solution dont le principal avantage est de supprimer un boîtier en cabine, l’Isobus propose de nombreuses fonctionnalités qui transforment l’attelage en machine de guerre.

Commandes auxiliaires

Décrites par les pictogrammes AUX-N et AUX-O, les fonctionnalités auxiliaires permettent ainsi d’ajouter des commandes supplémentaires comme un joystick ou des interrupteurs et de piloter l’outil avec sans autre intervention qu’un simple branchement. C’est aussi avec les fonctionnalités auxiliaires que le chauffeur est capable d’affecter de nouvelles commandes à l’outil, sur les tracteurs qui disposent de ce type de boutons personnalisables comme Fendt sur son joystick ou Claas.

Pour ceux qui n’utilisent pas cette possibilité offerte par l’Isobus, ces commandes supplémentaires encombrent la cabine mais elles peuvent se révéler bien pratiques pour piloter des outils complexes comme des autochargeuses. Et là encore, cela évite de surcharger la cabine avec des manettes supplémentaires.

Attention, les deux versions d’AUX (O pour l’ancienne et N pour la nouvelle) ne sont pas compatibles entre elles.

Gestionnaires de tâches

TC-BAS, TC-SC et TC-GEO sont les fonctionnalités de gestion des tâches. Elles concernent respectivement la documentation, la coupure de section et la géolocalisation. Sophistiquées et donc plus coûteuses que les autres fonctionnalités, elles ne sont pas toujours présentes en standard sur les terminaux et les machines. Il faut donc s’assurer de leur disponibilité au moment de l’achat. Mais là encore, plusieurs solutions techniques se cachent derrière une fonctionnalité, notamment en ce qui concerne les coupures de sections. Selon les fournisseurs, les terminaux sont capables de gérer un nombre variable de tronçons, généralement entre 6 et 24. Inutile donc de vouloir piloter un épandeur à 20 sections avec un terminal capable de n’en gérer que 10.

La gestion du tracteur par l’outil

Appelée TIM pour Tractor Implement Management, il s’agit de la gestion de l’outil par le tracteur.

Concrètement, l’outil commande au tracteur de ralentir sa vitesse, voire de s’arrêter, par exemple quand la presse à balles rondes veut lancer le liage. Cette solution n’est pour le moment proposée que sur un petit nombre d’outils et de terminaux.