«Toutes nos activités volailles sont en progression, aussi bien en label rouge fermier du Gers, une activité que nous avons fortement relancée il y a trois ans, qu’en catégorie standard, se félicite Jérôme Candau, directeur des productions animales de la coopérative Vivadour. En trois ans, nous avons installé dix-sept jeunes en production sous label, qui se sont chacun équipés de quatre bâtiments d’élevage de 400 m² aux normes « liberté » et « plein air ». Et nous recrutons. Dix-huit constructions supplémentaires devraient voir le jour en 2016 et quarante en 2017. »

Sur les 4,16 millions de poulets fermiers produits en 2015 par les adhérents de Vivadour, un tiers sont élevés sans antibiotique depuis 2014, à la demande du groupe Casino, qui les vend identifiés comme tels, sous sa marque distributeur « Terre et Saveur ». 1,14 million ont été mis en place en 2014-2015, soit 110 % de plus que l’année précédente. « La relation entre les éleveurs du Gers et Casino date de dix-huit ans, le lien de confiance est fort, reprend Jérôme Candau. Tout est contractualisé avec l’enseigne, afin que nos éleveurs s’y retrouvent financièrement. Cent cinquante ont intégré la filière et ont pu relever le défi technique, grâce à l’utilisation d’huiles essentielles, d’algues et de probiotiques qui se substituent aux antibiotiques. »

« Le poulet d’ici »

Autre nouveauté, dans la catégorie des poulets standards, dont le bassin Sud-Ouest est un gros consommateur, le lancement mi-octobre de la marque « Le poulet d’ici ». Ce poulet élevé et abattu dans la région sera vendu de Toulouse à Bordeaux. Il n’est pas aussi compétitif, en termes de coûts, que le poulet d’autres régions françaises, car les poussins sont achetés dans l’Ouest et les abattoirs, dimensionnés pour le label, sont moins performants sur les grandes séries, mais il est entièrement nourri de céréales et de maïs produits par la coopérative. De plus, les économies d’énergies réalisées sur les livraisons des magasins uniquement régionaux sont importantes. Vendu entier et en découpe, « Le poulet d’ici » s’adresse aux consommateurs locavores. Les retours des grandes surfaces, après un mois de commercialisation, sont très positifs.