Quatre arrêtés préfectoraux sur l'eau et la biodiversité, préalables au début des travaux de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, suspendus depuis un an en raison d'une forte opposition sur le site, ont été publiés samedi.

Ces quatre arrêtés, deux en matière de loi sur l'eau et deux sur la biodiversité, sans lesquels les travaux ne pouvaient débuter, sont consultables sur le site internet de la préfecture de la Loire-Atlantique. Ils ont été publiés dans le « recueil des actes administratifs » (RAA).

Le préfet de la Loire-Atlantique, Christain de Lavernée, en annonçant lundi que ces arrêtés allaient être signés « très prochainement », avait précisé que les recours en « référé suspension », que des associations d'opposants ont indiqué à plusieurs reprises vouloir déposer dès la publication des arrêtés, « suspendront l'autorisation » des travaux.

Dans un communiqué, mercredi, les opposants anticapitalistes ont d'ores et déjà appelé à s'opposer aux mesures de compensation environnementale qui constituent les travaux préalables par lesquels doit débuter l'aéroport, les qualifiant de « mascarade ».

Il faut « empêcher ces mesures : mares, transferts d'arbres et d'espèces ainsi que l'élargissement des routes et la construction du barreau routier », ajoute ce communiqué de « zad-nadir », le site internet des opposants anticapitalistes à l'aéroport.

Ces derniers ont en outre lancé un appel à manifester à Nantes le 22 février contre ce projet d'aéroport destiné à remplacer l'actuel aéroport de Nantes, inséré dans l'agglomération. Environ 200 personnes campent toujours sur le site.

Les travaux préalables, qui devaient débuter à l'automne 2012 pour une inauguration de l'aéroport initialement prévue en 2017, ont pris au moins une année de retard.

La concession de cet aéroport, dont le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, est un fervent partisan, a été confiée au groupe Vinci.