François et Céline écoulent leur production sur une dizaine de canaux de commercialisation. Eric engage en moyenne 30 % de son blé avant récolte. Alors que d’autres transforment sur leur ferme les graines de tournesol en huile et utilisent les tourteaux pour l’élevage ovin. Certains contractualisent 95 % de leurs céréales sur des filières de qualité ou encore connaissent leur revenu annuel grâce au système des Amap. Tous cherchent à maîtriser leurs prix de vente, à ne pas subir les aléas du marché et à sécuriser leur revenu sur le long terme.

Faire son choix

Le fameux slogan « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » n’a jamais été autant d’actualité. La diversification des productions ainsi que des circuits de commercialisation constituent une stratégie préventive face au risque prix.

Ensuite, pour se protéger du risque lorsqu’on le subit, différentes possibilités se révèlent. Elles sont multiples. L’utilisation du marché à terme ou des options, « call » ou « put » en est une puisque le risque est alors transféré au marché. Se positionner sur des marchés de niches, comme le quinoa ou le sarrazin, ou sur des filières de qualité ou d’appelation permet aussi de valoriser au mieux sa production tout en bénéficiant d’un contrat avec un prix fixe annuel ou sur plusieurs années. Le prix moyen à la coopérative assure une tranquillité, avec un prix lissé sur plusieurs années. Les circuits courts, lorsqu’ils sont bien implantés sur le territoire, sécurisent le modèle économique, confirment les travaux de l’Inra.

Enfin, l’évolution du prix des intrants est un autre facteur de risque. Ainsi, la sensibilité aux variations de prix des intrants des systèmes autonomes et économes est beaucoup plus faible.