La sophistication des machines agricoles entraîne un recours croissant aux composants électroniques. Ces derniers sont fournis par des entreprises spécialisées qui ont pignon sur rue et travaillent avec la plupart des acteurs du marché. Bosch en est la parfaite illustration. Il reste ainsi l'acteur incontournable dans le domaine du relevage électronique. Si votre tracteur en est doté, il est probable qu'une partie ou la totalité de cette opération soit confiée à du matériel Bosch. Pendant très longtemps, ce fournisseur a même apporté une solution « clé en main », avec des commandes identiques pour tous les tracteurs. Ce relevage typique des années 1990 et 2000 se trouve encore en l'état sur certains tracteurs de moins de 120 ch, notamment chez Lindner.

Du côté des terminaux de contrôle des outils, l'allemand Müller a longtemps été le partenaire incontournable des fabricants de pulvérisateurs, distributeurs d'engrais et semoirs. Le développement de l'Isobus rebat les cartes, même si Müller occupe encore une place de choix sur ce marché.

L'ISOBUS INFLUENCE LE MARCHÉ

Certains constructeurs comme Kverneland et John Deere possèdent leur propre division dédiée à l'électronique et développent un terminal Isobus « propriétaire ». D'autres comme Kuhn et plusieurs PME allemandes ont choisi de créer le groupe CCI (Centre de compétence Isobus) et de lui confier le développement de terminaux Isobus pour toutes les marques associées dans le projet. Ces derniers sont ensuite habillés aux couleurs du constructeur qui les commercialise.

La généralisation de l'Isobus influence aussi le choix des manettes de pilotage des outils. En effet, un joystick disposant du câblage adapté peut convenir à n'importe quelle machine et en commander les fonctions Isobus. On peut donc voir certains modèles de joystick dont l'ergonomie est appréciée des agriculteurs se généraliser pour piloter les pulvérisateurs et les semoirs.

A terme, quand la compatibilité Isobus sera totale entre les machines, on peut supposer que l'agriculteur pourra acheter son terminal Isobus et son joystick à part, en fonction de ses goûts, sans passer par le tractoriste ou le fournisseur de l'outil tracté.