S'il avait fallu choisir entre le pâturage et les robots de traite, Hervé Brichon et Charles Brochard, à Vigneux-de-Bretagne en Loire-Atlantique, n'auraient pas investi en 2008. Heureusement, la cohabitation est possible notamment grâce à une porte de tri située à l'extérieur du bâtiment.

« La barrière d'herbage oriente les animaux des parcelles de nuit vers celles de jour et inversement, explique Hervé. Tant qu'une vache a un droit de traite (plus de 6 h ou 9 kg attendus), elle n'a pas accès aux prairies. Quand c'est le cas, les parcelles de jour sont accessibles à partir de 4 h du matin. Le passage vers les prairies de nuit se fait à partir de 16 h. » Les vaches se déplacent en autonomie entre les prairies et les robots grâce à un réseau de chemins scindé en deux : jour et nuit.

CIRCULEZ !

Le matin, Hervé ou Charles pousse les vaches qui n'ont pas été traites pendant la nuit. « Elles doivent toutes passer avant midi, détaille Charles. Le soir, nous faisons la même chose dans l'autre sens. » Même si certains fonds de parcelle se situent à 900 m des robots, Hervé et Charles estiment que cela n'impacte pas le nombre de passages à la traite.

Il y a un an, le chien de troupeau mis à la retraite a été remplacé par un quad, au grand plaisir de Charles. « Autant joindre l'utile à l'agréable. Nous gagnons du temps de déplacement. Le quad remplace régulièrement le télescopique. »

« Notre seul regret est de ne pas avoir positionné les robots de façon à scinder le troupeau en deux lots, avoue Hervé. Cela nous permettrait de ne donner du maïs qu'aux plus fortes productrices. »