En réduisant sa consommation d'énergie, l'exploitant limite ses émissions de GES. Même si l'intérêt, dans l'immédiat, est de réduire sa facture d'électricité ou de fioul. « Les marges de progrès sont parfois importantes, indique Jacques Capdeville, de l'Institut de l'élevage. Dans les cas les plus extrêmes, en réfléchissant, entre autres, à la circulation des engins autour des bâtiments, il est possible de réduire sa facture de fioul de moitié. »
Mettre en place des circuits de circulation simples. Afin d'optimiser les parcours autour de la ferme , il suffit de « mettre à plat les plans des bâtiments et de tracer les circuits avec des crayons de différentes couleurs, indique Jacques Capdeville. Tout en sachant que les manoeuvres sont sources de gaspillage ! »
L'imbrication des bâtiments les uns par rapport aux autres porte les traces de l'historique de l'exploitation, où l'économie a souvent guidé les choix. Reste que des améliorations sont parfois possibles. Comme intervertir certaines zones de stockage ou chercher à réduire la fréquence de l'attelage et du dételage de certains matériels. Mieux organiser les chantiers et leur enchaînement « permet de gagner du temps », souligne-t-il. »
Certaines installations comme le libre-service limitent l'usage du tracteur. « Il ne s'agit pas de bouleverser toute la conduite du troupeau, souligne-t-il. L'outil qui avait été abandonné lors des mises aux normes peut avoir un intérêt pour l'alimentation de certains animaux comme les génisses. » Par ailleurs, diverses solutions de traitement des effluents peuvent limiter les quantités à épandre.
Limiter les transitions. Des économies peuvent être réalisées en limitant les distances passées sur la route. Il est parfois possible de regrouper ses parcelles près de l'exploitation, voire d'en échanger avec les agriculteurs voisins. Ou d'organiser les stocks de fourrages sur les parcelles à bons rendements afin d'optimiser la consommation par hectare.
Adapter le matériel. « Le réglage des tracteurs est primordial, souligne Jacques Capdeville. Y compris celui du plus vieux utilisé pour le raclage des aires de circulation, par exemple. Il est rarement passé au banc d'essai et sa consommation est parfois deux fois trop élevée. » Etant donné qu'il roule tous les jours, sur certaines exploitations, les économies potentielles ne sont pas anodines. Attention à ne pas laisser tourner le tracteur pour rien et veillez à l'éteindre entre chaque tâche. La conduite brusque et sportive est aussi à bannir.
« Une fois que l'on a goûté au plaisir d'être économe, on cherche à s'améliorer », conclut-il.