La production mondiale recule nettement. Conséquence : des cours en hausse partout en Europe.
- La production ovine baisse partout en Europe, sauf en Irlande et au Royaume-Uni. Sur les sept premiers mois de l'année, les abattages d'ovins et de caprins atteignent 498 000 t, soit 9 000 t de moins qu'à la même période en 2013. L'érosion est surtout marquée au premier semestre. La situation se redresse au second grâce à un meilleur taux d'agnelage, au poids des agneaux, et au climat plus favorable, notamment au Royaume-Uni et en Irlande. En cumul de janvier à septembre, leur production dépasse de 2 % celle de 2013 à la même période. L'année 2014 s'est aussi déroulée sur fond de FCO en Grèce et en Bulgarie, sans conséquences flagrantes sur le marché européen pour le moment.
- L'Océanie réoriente ses exportations vers l'Asie. De l'autre côté du globe, la production affiche également un net ralentissement. La Nouvelle-Zélande et l'Australie modulent leurs exportations. Surtout les Kiwis, qui favorisent le marché chinois et délaissent l'Europe. Entre janvier et novembre, leur quota en Europe n'est rempli qu'à 65 %, et ne sera sûrement pas bouclé d'ici la fin de l'année. Idem pour l'Australie, avec un quota rempli à 85 % par des envois très ramassés sur le début de l'année. L'Europe n'est plus le premier marché de l'Océanie, et la tendance devrait se confirmer en 2015.
- En France, les tonnages abattus sont stables. Si la production recule, les importations en vif grimpent, compensant la perte d'effectifs. L'Espagne reste notre principal fournisseur, mais cède néanmoins de la place aux concurrents. La Hongrie grignote ainsi des parts de marché, passant de 3 500 à 15 800 têtes envoyées vers l'Hexagone. Les Pays-Bas progressent aussi. La Roumanie recule de 20 %. Les abattages de brebis de réforme reculent, mais la production augmente. Le phénomène s'explique par une hausse des exportations en vif.