L'hémorragie des surfaces observée au cours des trois années précédentes semble avoir pris fin. De 120 000 ha en 2013, celles-ci sont passées à 139 000 ha cette année. C'est dans les deux principales régions de production, le Centre (23 000 ha) et la Champagne-Ardenne (21 000 ha) que leur progression est la plus sensible avec, respectivement, + 4 000 et + 6 000 ha. Cette relative embellie des surfaces ne s'accompagne toutefois pas d'une amélioration des rendements. Avec 38 q/ha, contre 41 q en 2013, il s'agit de l'une des plus mauvaises performances de ces dix dernières années. Ainsi, avec 532 000 t (488 000 t en 2013), la production reste proche de ses plus bas niveaux.
- Le Canada, en revanche, voit ses surfaces progresser de 18 %, à 1,59 Mha. Mais le rendement, qui avait culminé à plus de 29 q/ha l'an dernier, retombe à environ 22 q/ha, comme en 2012. La production reste cependant élevée, à quelque 3,53 Mt (contre près de 4 Mt en 2013), soit plus du tiers de la production mondiale.
Comme les années précédentes, le Canada va encore s'imposer comme le fournisseur quasi exclusif du marché mondial. Au cours de la campagne 2013-2014, l'Inde et la Chine ont importé près de 1 Mt de pois canadiens chacune, la production française étant peu abondante et moins compétitive.
La campagne de commercialisation s'annonce donc à l'image de la précédente. Les exportations vers pays tiers concernent principalement la Norvège, pour la pisciculture. Mais ce marché tend lui aussi à se tarir provisoirement, conséquence indirecte de l'embargo russe. Seules les exportations vers l'UE, surtout vers la Belgique, devraient rester stables.
Sur le marché intérieur, le débouché en alimentation humaine et ingrédients alimentaires se maintient, tandis que l'écart de prix avec le blé fourrager est encore trop élevé (plus de 60 €/t) pour favoriser le pois en alimentation animale.