Avec 5 millions d'ha (Mha), les surfaces de blé tendre sont à peu près stables par rapport à l'an dernier. Dans les régions, la situation est toutefois très contrastée. Ainsi, les surfaces sont en forte augmentation en Pays de la Loire (+56 000 ha), Centre (+19 000 ha), Basse-Normandie (+16 000 ha), et Nord-Pas-de-Calais (+13 000 ha). En revanche, elles sont en nette diminution en Lorraine (- 47 000 ha), Champagne-Ardenne (-20 000 ha), Bourgogne (-17 000 ha) et Rhône-Alpes (- 12 000 ha). Le rendement moyen national progresse légèrement à 74,8 q/ha contre 74 en 2013, avec également des variations régionales assez marquées.

La production globale s'établit ainsi à 37,5 Mt, en hausse de 0,6 Mt par rapport à l'an dernier. Les conditions météo au moment de la maturité des grains ont toutefois provoqué un début de germination, si bien que plus de la moitié de la production ne répond pas aux normes habituellement requises pour la panification. Les organismes collecteurs s'efforcent toutefois de constituer des lots acceptables en meunerie et pour l'export, mais 27 % des volumes sont d'ores et déjà déclassés en blé fourrager.

- Avec 1,2 Mha de plus qu'en 2013, la production de l'UE fait un bond de près de 10 % et serait supérieure à 150 Mt, du fait principalement de récoltes en forte augmentation au Royaume-Uni (+ 5 Mt) et en Allemagne (+ 3 Mt). Enfin la production mondiale serait de l'ordre de 720 Mt, en hausse de 5 Mt par rapport au record de 2013. En particulier, la production des pays de l'ex-URSS (111 Mt contre 104 en 2013) laisse prévoir un disponible exportable proche de 38 Mt.

- La campagne de commercialisation se déroule donc dans un contexte d'abondance, particulièrement pour l'alimentation animale, d'autant plus que les récoltes de maïs sont, elles aussi, très élevées. L'écart de prix entre le blé meunier et le blé fourrager tend d'ailleurs à se creuser (environ 30 €/t).