A n'en pas douter, le plan Ecoantibio 2017 est sur les bons rails. Les derniers chiffres disponibles, ceux de l'année 2013, concernant la consommation d'antibiotiques dans les élevages français le prouvent. Celle-ci a atteint son plus bas niveau depuis 1999, année de mise en place du suivi annuel des ventes d'antibiotiques vétérinaires par l'Agence nationale du médicament vétérinaire. Mais pour atteindre l'objectif de réduire de 25 % leur usage en cinq ans, le ministère a décidé de ne pas s'en tenir aux simples démarches volontaires. Il a prévu, dans le cadre de la loi d'avenir agricole, d'encadrer davantage les ventes de ces molécules.
PLUS D'USAGE PRÉVENTIF
Les pouvoirs publics ont choisi d'actionner plusieurs leviers. Le premier est de supprimer l'usage des antibiotiques à titre préventif. Il s'appuie sur un avis rendu par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en juin dernier. Les experts préconisent une mise en place non pas brutale, mais progressive de cette mesure, le temps que les conduites d'élevage s'adaptent ou que des alternatives soit trouvées.
Le ministre a également décidé d'encadrer l'utilisation des antibiotiques critiques. Il s'agit aujourd'hui des céphalosporines de troisième et quatrième générations et des fluoroquinolones, mais la liste peut évoluer. Ces molécules ne pourront plus être utilisées en première intention, mais seulement en deuxième, voire en dernier recours. Enfin, les pouvoirs publics souhaitent mettre en place un système de suivi des consommations plus précis, s'appuyant sur les vétérinaires.