Dans les années soixante, le remembrement a modifié considérablement le visage des campagnes françaises. Répondant à des besoins de production alimentaire grandissants, de nombreux bosquets, haies et talus ont disparu. Il faudra attendre les années quatre-vingt-dix pour qu'une prise de conscience de l'intérêt du paysage renaisse. Aujourd'hui, une redéfinition des éléments topographiques et de leurs positions dans les parcelles permet de les transformer en réels atouts agronomiques, économiques et environnementaux. En plus d'être un soutien pour la production, ils revêtent par leur diversité un caractère social, en embellissant nos territoires. C'est à cette échelle plus large qu'il convient de se projeter. Un maillage d'aménagements dans les campagnes offre à la faune sauvage des corridors écologiques pour faciliter leurs déplacements et tamponne les activités humaines.