La ZV vient d'entrer au catalogue Bonnel, en remplacement de la Reglab. Elle se décline en versions de quatre à sept corps, avec le châssis en Z à partir de cinq corps. Le modèle du test était équipé de versoirs cylindres, conçus pour un labour jeté, et de rasettes larges.
La Bonnel ZV en vidéo.
Bonnel ZV. Un châssis en Z de charrue monoroue. (Photo de gauche)Renforts. La tête d'attelage, renforcée, intègre un coffre de rangement pour cales et boulons. (Photo de droite)
FICHE TECHNIQUE |
• Poids de la charrue : 2.260 kg• Poids par corps : 452 kg• Type de versoirs : cylindrique C4, C5• Entrecorps : 95 cm• Dégagement sous bâti : 80 cm |
Structure
La ZV se distingue de la concurrence par son châssis en Z semblable à celui d'une monoroue. Cette solution technique permet d'intégrer la roue au châssis et d'éviter le dépassement pour les travaux près des bordures.
La poutre en acier isoHLE de 10 mm d'épaisseur est renforcée par une poutre supplémentaire de 12 mm. Le fourreau de fusée, de 85 mm de diamètre, intègre une caisse à outils. Au niveau du balancier, la fusée creuse permet de passer les flexibles.
Réglage de la profondeur
C'est le système avec lequel nous avons eu le plus de mal. Sur le papier, tout paraît pourtant simple, avec deux chiens hydrauliques (en option) montés sur un vérin simple effet et une réglette graduée précise bien visible depuis la cabine. Jusque-là, tout va bien. Ça se complique avec les cales que Bonnel utilise comme butées basses.
Ces éléments démantibulables sont les mêmes que ceux qui nous avaient déjà posé des problèmes sur un déchaumeur Väderstad. Notre modèle ne disposait que de trois cales, ce qui a fortement limité le nombre de possibilités de réglage. Un vérin assure l'amortissement de la roue au retournement.
La réglette de réglage de la profondeur offre plus de précision que ne le permettent les cales. (Photo de gauche)Des cales font office de butées basses. Elles sont placées sur le vérin du chien. (Photo de droite)
Autres réglages
L'aplomb se règle de façon classique au moyen de deux butées, mais il faut se baisser car les manivelles sont placées en bas. Un système de verrouillage bien pensé évite les manipulations intempestives. Le réglage de la première raie est hydraulique (en option).
De son côté, le dévers est ajusté au moyen d'un tirant de type troisième point, comme sur la plupart des modèles concurrents. La particularité de Bonnel est qu'il y a un tirant de chaque côté. L'avantage, c'est qu'aucun outil n'est nécessaire.
Pièces travaillantes
Les corps sont montés sur un support boulonné. De série, les versoirs sont constitués de trois couches d'acier superposées, le Triplex. Les rasettes se règlent selon trois positions pour l'avancement, six pour la hauteur. Les socs bénéficient d'une pointe en carbure. Le contre-sep et le talon sont réversibles.
Aplomb. Les butées d'aplomb sont mécaniques. La tête de vérin vient en appui sur une pièce renforcée en acier TM. (Photo de gauche)Réglages. Le vérin de prise de première raie est situé derrière celui de la largeur variable. Devant, les tirants de réglage de l'alignement. (Photo de droite)
Sécurité
Bonnel, qui ne disposait pas d'un modèle à sécurité non-stop en stock, nous a livré une charrue équipée d'une sécurité par boulon de rupture.
Transport
La mise en position de transport ne nécessite pas de démontage du troisième point s'il est dans le trou oblong. Des autocollants indiquent dans quelle position il faut placer les chiens, le vérin d'amortissement et sa vanne avant de mettre la roue en configuration route.
Un mélange des résidus limité
La charrue ZV réalise un labour avec un bon nivellement. Le bas des sillons et les crêtes sont visibles, mais avec une faible amplitude. Par ailleurs, le bon retournement du sol assure un enfouissement complet des résidus. Il est à noter que le labour laisse une quantité importante de mottes denses en surface.
Dans le profil, on observe une bonne régularité des largeurs de travail. La profondeur de travail est elle aussi régulière, avec une moyenne de 29 cm. Son réglage nous a semblé difficile, car il s'effectue à partir de cales. Nous en avions trois le jour du test. Au final, le labour produit des raies avec un rapport largeur-profondeur supérieur à 1,6.
La distribution des résidus végétaux dans la section ouverte est limitée : les résidus issus du travail de la rasette sont recouverts par ceux travaillés par les socs, formant des paquets denses, à une profondeur d'environ 20 à 25 cm. L'inclinaison de la bande de terre est par ailleurs faible : le résultat ressemble plus à celui d'un labour jeté que dressé, ce qui est logique avec ces versoirs.
En outre, la couche de sol est peu homogène : si quelques creux sont repérés, on remarque surtout la présence de blocs denses dans l'horizon travaillé. Enfin, il y a tout de même un effritement intéressant entre les grosses mottes denses et les débris végétaux.
Points forts | Points faibles |
• Roue intégrée au châssis en Z. • Nombreux éléments renforcés. |
• Cales pour régler la profondeur de travail. • Réglage de l'aplomb par le bas. |