Ils seraient 12 000 exploitants agricoles touchés par un handicap, dont 5 300 invalides à plus de 66 %, selon une étude réalisée par l'ASP (1) en 2012. C'est la deuxième profession la plus touchée après les ouvriers. Encore faut-il signaler leur tendance à sous-déclarer leurs accidents. En revanche, ceux déclarés sont souvent très graves. La première conséquence est une chute de l'activité et donc du revenu. Les cultures spécialisées et les éleveurs sont les secteurs les plus exposés. Selon l'étude, peu d'agriculteurs handicapés envisagent de changer de métier. Quatre d'entre eux ont accepté de témoigner. Ils ont repris leur métier grâce à des aménagements spécifiques et à des modifications dans leurs activités. Ils nous expliquent comment ils ont recréé leur place dans l'exploitation, entre courage et difficultés.

(1) ASP (Agence des services et des paiements).