En Bretagne, la réglementation interdit d'apporter du phosphore minéral aux sols. Le concept des produits Locacell (1) et Microcell (2) de Lallemand (ex-Ithec) paraît donc intéressant pour des agriculteurs comme Philippe Dantec, agriculteur à Saint-Urbain (Finistère).

« Selon la firme, les bactéries qu'ils contiennent débloquent le phosphore du sol issu du lisier de porc notamment, pour le rendre assimilable par le maïs. » Avant de commercialiser ce produit, Triskalia a fait un essai « starter » sur l'exploitation de l'agriculteur en 2013. Elle a comparé l'effet de Locacell et de Microcell au témoin (sans apport) sur une variété de maïs ayant reçu 120 unités d'azote sous forme de lisier de porc.

A la récolte, au début de novembre, une hausse de rendement de 35 % entre le témoin et la bande avec starter, que ce soit de Locacell ou de Microcell, a été observée. « Les résultats sont particulièrement prometteurs chez moi. Une vingtaine d'autres essais ont été effectués en Bretagne, avec des conditions pédoclimatiques différentes, afin d'avoir une vision plus représentative », précise Philippe Dantec.

Le résultat moyen de tous les essais montre une hausse de rendement de 10 % entre le témoin et Locacell.« Pour confirmer ces résultats, un essai sera reconduit l'an prochain car il existait deux biais ce printemps : l'absence de répétitions et le climat très froid à la levée qui a pu modifier le comportement des bactéries.

D'un point de vue facilité d'utilisation, il n'y a pas eu de problèmes. Le semoir est équipé avec un localisateur pour Locacell et d'un microgranulateur pour placer Microcell dans la raie de semis », précise-t-il. 

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(1) Granulé de 2 à 4 mm pour une application localisée à 100 kg/ha sur maïs alliant mycorhize, bactérie et levure pour un effet starter et durable, à environ 55 €/ha.

(2) Granulé de 0,8 à 1,2 mm pour une application ultralocalisée à 10 kg/ha sur maïs et céréales alliant mycorhize, bactérie et levure pour un effet starter et durable, à environ 55 €/ha.