Le 6130R est un hybride dans la série 6R puisqu'il combine un moteur à 4 cylindres et un châssis de petit six-cylindres. Le design est agressif avec un capot massif.

 

Le John Deere 6130R en vidéo et en diaporama.

 

FICHE TECHNIQUE

• Puissance maximale : 126 ch Moteur : Deere de 4,5 l Antipollution : filtre à particules Transmission : semi-powershift à 4 rapports Version : AutoQuad Plus Ecoshift

 

Moteur (note : 6/10)

Le 6130 R est équipé d'un bloc maison de 4,5 litres. Pour passer la norme Tier 4i, John Deere a opté pour le filtre à particules, qui occupe un espace non négligeable sous le capot.

Afin de gagner de la place, l'intercooler est placé en position horizontale au-dessus des autres radiateurs. A la prise de force, il fournit 112 ch au régime nominal et 126 ch de puissance maximale. Il bénéficie d'un boost de 11 ch qui porte la puissance maximale à 137 ch.

En traction, il sort 102 ch au régime nominal mais le rendement est de 90 %, ce qui est la meilleure performance mesurée. Là où le bloc DPS pèche, c'est par sa consommation, qui est la plus élevée du test sur la moyenne des six points (249 g/kWh contre 238 en moyenne).

En cabine, nous avons apprécié l'accélérateur à main, très précis, mais avons déploré la trop grande sensibilité de la pédale. On regrette aussi l'absence de mémorisation d'un régime de moteur, inattendue sur un tracteur de ce niveau de sophistication. Le chauffeur devra se contenter d'un limiteur de régime à sélectionner entre 1.050 et 2.100 tr/min dans le terminal. Il pourra aussi choisir d'activer ou non le boost.

Transmission (note : 7/10)

Notre 6130R était équipé de l'AutoQuad Eco Plus, c'est-à-dire d'une boîte à six rapports mécaniques intégrant quatre rapports sous charge et le passage automatique de ces derniers. Le levier est archaïque, avec une grille en H dans le pur style des années quatre-vingt-dix.

Un bouton placé sur le pommeau permet de changer les rapports mécaniques sans utiliser la pédale d'embrayage. Les rapports powershift sont engagés avec deux autres boutons sur le pommeau, ou un interrupteur placé près des commandes de relevage. Cette dernière solution est appréciable au labour. L'automatisme de boîte s'engage avec un petit bouton, situé lui aussi sur le pommeau.

La fonction Speedmatching fonctionne correctement et le passage automatique des rapports s'effectue sans brutalité. Nous avons apprécié de disposer de 9 rapports dans la plage de travail de 4 à 12 km/h, sur les 24 que propose l'AutoQuad.

Dans le terminal, il est possible de régler un rapport powershift de démarrage ainsi que le ratio entre les marches avant et arrière. L'inverseur sous charge au volant est souple et sécurisant. 

 

 

 

Filtre à particules. John Deere a opté pour le FAP. L'Intercooler est placé en position horizontale. (Photo de gauche)Confortable. La suspension de cabine contribue au niveau de confort élevé, notamment sur la route. (Photo de droite)

Relevage (note : 6/10)

De catégorie 3, le relevage comportait un troisième point hydraulique bénéficiant d'un ressort de rappel qui facilite sa mise en place. La capacité de relevage de 6,3 tonnes est inférieure à la moyenne.

En cabine en revanche, John Deere fait fort, avec le bloc de contrôle ergonomique déjà présent sur les précédentes versions. Le contrôle de la profondeur s'effectue avec précision grâce à une tirette. Les boutons de séquences de bout de champ sont également présents sur ce bloc.

Sur le terminal, un graphique affiche la position actuelle du relevage, ainsi que le réglage de la profondeur. Une solution interessante. Tous les réglages auxiliaires comme le contrôle d'effort, la butée haute et la vitesse de descente s'effectuent sur le terminal.

Notons qu'il est possible de régler la vitesse de montée des bras. Des touches de raccourcis permettent d'accéder directement au bon menu.

Hydraulique (note : 8/10)

Le 6130R était équipé de 4 distributeurs dont un affecté au troisième point et un second pour le relevage avant. Le débit reste dans la moyenne. Tous les distributeurs sont contrôlés par des palettes « bout de doigts », disposant chacune d'une position flottante.

Il n'y a pas de levier en croix. Il est possible de verrouiller toutes les sorties avec un bouton de la console de droite mais pas de les bloquer individuellement. Sur le terminal, le chauffeur règle le débit et la temporisation de chaque distributeur dans les deux sens.

Prise de force (note : 6/10)

Le seul bouton en cabine est celui de l'engagement avec la classique palette John Deere. Pour tout le reste, il faudra aller dans le terminal, notamment pour sélectionner l'un des trois régimes (540/540Eco et 1.000 tr/min) ou activer la commande extérieure.

A partir du terminal, il est aussi possible de fixer un régime maximal. En revanche, il n'y a toujours pas d'automatisme de gestion en fonction du relevage, il faudra pour cela enregistrer une séquence de bout de champ.

Ponts (note : 5/10)

Le pont avant est géré avec trois boutons : automatique, permanent et désengagé. Ce dernier est doté d'un pictogramme incompréhensible. On ne s'étendra pas sur le blocage de différentiel réalisé, comme à l'accoutumée, avec une minipédale.

Conduite (note : 9/10)

Le 6130R offre un confort de conduite vraiment au-dessus de la moyenne, notamment grâce à la combinaison entre ses suspensions de cabine et de pont avant.

 

Cabine (note : 9/10)

 

John Deere propose un bel espace de travail, lumineux et relativement dépouillé mais à l'atmosphère plus studieuse et moins chaleureuse que le Fendt. Côté ergonomie, John Deere reste fidèle à son principe consistant à mettre le maximum de fonctions dans le terminal. Pour celles qui conservent des commandes physiques, les boutons sont disposés sur l'imposante console de droite, qui ferait presque oublier l'absence d'un accoudoir multifonction. La console est dominée par le gros levier de vitesses et sa grille en H d'un autre âge. Pour le reste, pas de fausse note, avec des commandes bien placées et des astuces intéressantes, comme le rappel des rapports sous charge près du relevage. L'écran tactile est petit mais il compense ce handicap par une définition au-dessus de la moyenne. Côté visibilité, l'avant en taille de guêpe permet de voir le sillon au labour. En revanche, pas de miracle pour la visibilité arrière, elle reste fidèle à sa réputation et il est impossible de voir le piton d'attelage..

 

Points forts Points faibles

• Qualité du terminal.

• Rendement de la boîte AutoQuad.

• Qualité de la finition.

• Levier de vitesses.

• Pas de mémoire de régime ou de vitesse.

• Fonctions de PDF.